Jour décisif !

Arrivé à Moscou, mardi 17 décembre, dans un avion prêté par l'oligarque Rinat Akhmetov, le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, a obtenu tout ce qu'il voulait de son homologue russe, Vladimir Poutine. « Grâce à la volonté du président russe, nous avons bien progressé », s'est-il réjoui après trois heures d'entretien.

La Russie a en effet accepté de réduire d'un tiers le tarif de ses livraisons de gaz à l'Ukraine (268,50 dollars – 194 euros – les 1 000 m3 contre plus de 400 aujourd'hui) et s'est engagée à acheter pour 15 milliards de dollars d'obligations émises par l'Etat ukrainien. En échange de quoi la réserve ukrainienne va acquérir des roubles, la monnaie russe que Vladimir Poutine imagine devenir la monnaie commune de l'Union eurasienne, une sorte d'URSS deuxième mouture qu'il entend créer dès 2015 avec d'anciens Etats post-soviétiques.

Selon le ministre russe des finances, Antoine Silouanov, ces achats d'obligations (appelés « euro-obligations » !) seront financés par le Fonds souverain russe dédié au renouvellement des infrastructures obsolètes. L'économie ukrainienne, promise à la faillite d'ici à la fin de l'année, est donc sauvée du défaut.

« L'UKRAINE EST DE NOUVEAU UN PARTENAIRE STRATÉGIQUE »

(source : Le Monde du 18 décembre 2013)

Viktor