Anniversaire, triste anniversaire
Il y a un an j'étais arrivée en France avec les enfants...
Venue forcée, dans l'urgence avec une grosse boule au ventre...
Un an après, la situation est toute aussi explosive et instable à l'est du pays.
Le 22 février dernier, devait être un jour de recueillement et de commémoration dans le pays. Il y a un an, en effet, le président Viktor Ianoukovitch prenait la fuite, après que les forces de l'ordre avaient tiré sur les manifestants, faisant une centaine de morts entre le 18 et le 20 février. A Kiev, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées, en présence de plusieurs délégations étrangères, pour une cérémonie du souvenir.
Mais à l'Est, à Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays, les célébrations ont mal tourné. Une bombe a explosé au passage de participants à une "marche patriotique", causant la mort de trois personnes et en blessant une quinzaine d'autres.
Et aujourd'hui ?
La situation semble calme dans l'Est séparatiste.
Mais les regards se tournent vers Marioupol, port stratégique sur la mer d'Azov et dernière grande ville de l'Est rebelle sous le contrôle de Kiev où l'armée ukrainienne dénonce depuis des jours une concentration de troupes ennemies et le survol de drones.
La prise de Marioupol constituerait une étape-clé pour créer un pont terrestre entre la Russie et la Crimée, qui, bien qu'annexée par Moscou, reste très dépendante de Kiev pour ses approvisionnements en eau et en électricité.
En parlant énergie, Kiev et Moscou se sont accordés ce lundi 2 mars à Bruxelles pour assurer la poursuite des livraisons de gaz russe à l'Ukraine jusqu'à la fin du mois de mars.
Les discussions de lundi ne portaient que sur la mise en œuvre du « paquet hiver », l'accord conclu pour six mois en octobre 2014, a expliqué Anna-Kaisa Itkonen, la porte-parole pour l'énergie de la Commission européenne. Le « paquet printemps », qui garantira les livraisons pour les prochains mois, n'a pas été encore discuté. Encore de belles discussions à venir entre la compagnie ukrainienne Naftogaz et l'entreprise russe Gazprom.
Si seulement la paix en Ukraine ne comprenait que cette page énergétique...
